• Dimanche 13 mars 2005Après plus de 4 semaines de grand froid, et quand je dis grand froid, je pèse mes mots : on n'avait pas vu des températures si faibles à Marseille depuis l'hiver 1971 !! voici le premier week-end doux de cette année 2005. Un ciel bleu évidé de tout nuage parasite, un soleil éclatant faisant grimper le thermomètre à 15°C... il faut absolument aller rouler !!
J'essaye alors de motiver les troupes du Team 13 Riders... Starck n'a plus de bécane, Katoche vend la sienne, aucune nouvelle du Taz, de Yo, de jrej, Fiip est à l'autre bout du monde... bref, tous ont des excuses plus ou moins solides pour rester à la maison
Peu importe, les piles de mon APN sont rechargées, ma brêle est toute propre, j'ai bien l'intention de leur faire regretter leur flemme en capturant des instants de plaisir et en les publiant sur le web
Le road-book n'est pas compliqué à définir : je veux des virages, des beaux paysages, la mer, des criques, des montagnes, des falaises, tout ce qui fait le charme de notre région quoi -b
Allez, il est déja 11h, direction l'Est de Marseille, avec la montée de La Gineste, qui surplombe le campus de Luminy et la cité phocéenne au loin :
La route est à la température idéale, les virages s'enchaînent dans du velour, la journée s'annonce plus que bonne -j
Cette route nous fait découvrir au détour d'une grande courbe gauche la baie de Cassis, où le soleil vient se plonger dans un éclat de dorures pour que nos yeux ne puissent plus distinguer où s'arrête la mer et où commence le ciel...
Et ce spectacle s'admire depuis une route délicieuse où les virages s'enchaînent de la façon la plus naturelle possible
Je redescends sur Cassis puis un peu plus loin, je poursuis ma balade par la Route des Crêtes. Celle-ci impose plus de prudence car les bas-côtés sont assez à pic et il ne fait pas bon s'y aventurer. Relâcher un peu les gaz permet de profiter de ces vues imprenables sur la baie de Cassis...
Difficile de ne pas s'arrêter à chaque point de vue tant le spectacle est prenant...
La route des Crêtes retombe sur la ville de La Ciotat. Une jolie station balnéaire pas encore envahie par les touristes à cette période de l'année
J'en profite pour faire une nouvelle pause :
Ensuite, j'ai stoppé les photos pour deux raisons.
La première, c'est que j'ai pris des routes où le paysage ne valait pas celles qui précèdent, et où le plaisir de rouler est plus grand que d'immortaliser l'esthétique des routes. Je suis donc allé vers Toulon par les Gorges d'Ollioules, puis j'ai rattrapé le bord de mer, en passant par le Pradet, Carqueiranne... et juste avant d'arriver sur Hyères les Palmiers, je vois une Kawa sur la gauche qui hésite à rentrer, le pilote a une combi full Dainese. Pas de doute, c'est bien le pote du Taz avec qui on a déjà fait plusieurs balades :
On s'arrête pour parler un peu, puis on reprend la route. Il n'allait pas dans la même direction que moi donc je continue mon périple solitaire à la recherche des beaux virolos : la Vallée du Gapeau
Je roule tranquillement quand un SVN 2004 bleu full stock me double comme une balle :eek: Je pars à sa poursuite. Le trafic de boîtes à roues me ralenti nous temporise, puis il repart de plus belle, et je reste à ses trousses. Un gang de Goldwing Riders s'empare de la route, oula, hop hop, on les évite et on continue. Direction Signes, par une route refaite à neuf, sous les arbres, avec des virages magnifiques. Le champ est libre et mon rival me met un boulevard
Le leader de la horde Goldwing est maintenant devant lui, voyant le petit roadster à ses trousses, il met plein gaz dans la série de pif-paf : c'est impressionnant de balancer un tracteur avec autant d'aisance. Il réussi à lui passer devant en le félicitant, et le Goldwinger lève le pied pour attendre ses compagnons... Je dois me rendre à l'évidence, je n'arrive pas à le suivre. Je vois le SV prendre un angle de folie, les diodes de son feu arrière ne scintillent jamais, il creuse l'écart à chaque virage. Mais dès qu'il ne me voit plus, il ralenti
Une fois arrivée au circuit du Castelet, on est allé boire un verre ensemble. Sa première question m'a mis une belle gifle "T'es en rodage ?" -s "Euh... non non, il a 16500 bornes !". Pour ma défense, Patrick (le pilote du SVN) avait 12 ans de bécane derrière lui, 1m70 pour 65 kg, 4 XT supermotard et 2 SV à son palmarès. En gros, les petites routes du coin prises poignées dans le coin, ça le connaît
J'ai pris son numéro de téléphone... donc tous les petits malins du Team 13 qui sont encore entrain de se marrer parce que je me suis fait pourrir, on verra quelle tête vous allez faire à la prochaine balade, quand le twin poussif vous mettra la misère à vous aussi -cc
Je vais finir ma balade en beauté en prenant la montée du Castelet. Juste deux petites photos, où le paysage est malheureusement terni par les feux de forets
Si vous forcez un peu sur vos rétine, vous pouvez apercevoir le Patrick en question, qui vient de faire l'intérieur à une voiture sur cette grande courbe gauche :
Voilà, c'est tout
Une superbe balade, un sourire qui ne disparaît pas de la journée. Dommage que les autres ne soient pas venus... mais je suis sur qu'ils regrettent déjà -j
-m